« Dernier film anti-nazi de Fritz Lang, Cape et poignard se veut également un hommage aux actions de l’OSS (l’ancêtre de la CIA, créée en 1942 et dans laquelle Lang avait essayé de s’engager mais avait été recalé à cause de sa vue…), ainsi qu’un tribut au pionnier de la bombe atomique, Robert Oppenheimer, qui a inspiré le personnage interprété par Gary Cooper au sommet de sa gloire. Cependant, derrière les apparences du cinéma de propagande, Lang se refuse à justifier la bombe atomique. On sent que le doute est revenu. La lutte idéologique, la plus juste soit-elle, ne permet pas à l’homme de trouver et de vivre sa vérité profonde. Rien n’est fini avec la chute du nazisme. Tout peut recommencer. Le problème est interne à la nature humaine, à la volonté de puissance, à la puissance des États… » (Noël Simsolo)

 « Art simple et dépouillé où l’apprêt (la géométrie) s’allie à l’instinct (le génie du geste), l’art de Lang est une source d’émerveillement continuel. On le croit froid, et tout à coup il brûle. On le croit tiré au cordeau, quand tout à coup un geste le fait déraper. On le croit sec, quand tout à coup sa violence charnelle nous prend à l’estomac. Cape et poignard nous démontre amplement que la force de cet art ne connaît aucun obstacle. » (Positif)