LE TOURNAGE

Curran a beaucoup travaillé avec le directeur artisitique Tony Devenyi et la directrice de la photo Maryse Alberti afin de définir l’esthétique globale du film. Le réalisateur s’est efforcé de créer un sentiment d’intemporalité pour compléter son approche de l’histoire.

Curran affirme : « je ne voulais pas exposer une thèse sur l’infidélité de nos jours par ce que je pense que ce thème est intemporel. Les gens trichent, tous sont blessés d’une manière ou d’une autre. C’est ainsi et ça l’a toujours été. Comme le script a été écrit dans les années soixante dix, et pour éviter que les éléments de l’histoire puissent sembler datés, j’ai dépouillé les personnages, le drame et les intention ne laissant place qu’aux éléments intemporels »

A cette fin, une palette de couleurs automnales désaturées a été crée par les décorateurs et Maryse Alberti a utilisé des lumières à la fois douces et tristes pour donner une impression d’intemporalité dans un décor neutre, une ville banale. Comme la plupart des scènes se déroulaient dans les deux maisons, c’est plutôt le contraste entre ces deux lieux qui a été souligné.

Devenyi déclare : « évidemment les deux maisons sont très différentes entre elles car elles reflètent les différents états émotionnels des deux épouses. Les maisons suggèrent ce qui attire les maris vers une sorte d’opposé de la propre femme. Dans l’appartement des Linden, une gamme de couleurs foncées prédomine, tout est sale. La maison des Evans, d’autre part, est impeccable et très « design ». Il y a une place pour chaque objet, tout est bien épousseté et bien rangé, les livres sont bien empilés dans la bibliothèque. Il s’agit d’une image miroir.

Le film a été tourné en avril 2003 pendant 29 jours dans une location près de Vancouver dans le British Columbia.

 
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